Surprise de Noël
Il gèle à pierre fendre. La lune, pleine, peine à rejoindre d’autres horizons pendant que le soleil darde de ses rayons blafards la couche nuageuse qui tapisse l’aube naissante.
Les murs de la maison ont un peu de peine à se réchauffer. Demain, c’est Noël. Un Noël qui sera sans doute blanc du givre déposé par l’hiver.
Emballée dans mon peignoir de bain que recouvre un plaid du temps passé, je réponds à la sonnerie du téléphone qui distille sa musique dans l’air encore froid de ce matin.
- Martine ? As-tu prévu quelque chose pour aujourd’hui ?
- Non, rien de spécial.
- Alors, prépare la table, on arrive !
Eberluée de l’avènement, je reste interdite, le cornet à la main. « On arrive », quelle surprise. C’est Alice, une collègue, une amie, qui habite à mille lieues de chez moi. Parce que, bien sûr, je vis dans une campagne profonde, loin des villes et des routes fréquentées, à l’orée d’un village, celui qui veut que l’on emprunte la petite voie qui serpente à travers champs pour le rejoindre.
Elle s’occupe des poules, me dit-elle et se met en route. Comme ça, je verrai leur nouvelle voiture. Une « Naturel-Cines », bleu glacier me dit Charles tout en débarquant un caisson plein de cocottes, plats, bouteilles et garnitures dignes de la plus grande chaussette du Père Noël. Une voiture à la parure appropriée à la saison.
La fête se dessine. Alice tâtonne avec les boutons de ma cuisinière auxquels elle ne comprend rien et se rabat sur le poile à bois qui trône dans mon bureau. C’est là que les casseroles se laisseront bercer par la douce chaleur du feu. C’est magique.
Hier, j’ai découvert une bouteille de champagne qui traînait dans la chambre froide creusée à même la roche. J’avais oublié qu’elle fut là. La vie, elle, n’avait pas oublié et hop, la voici sabrée par Charles qui, drapé d’élégance, nous fit mousser le nectar.
Les bulles chantent. Les verres tintent, nous trinquons à la Vie qui n’hésite pas à nous adresser un clin d’œil complice. Quel fabuleux cadeau de Noël.
Les murs de la maison ont un peu de peine à se réchauffer. Demain, c’est Noël. Un Noël qui sera sans doute blanc du givre déposé par l’hiver.
Emballée dans mon peignoir de bain que recouvre un plaid du temps passé, je réponds à la sonnerie du téléphone qui distille sa musique dans l’air encore froid de ce matin.
- Martine ? As-tu prévu quelque chose pour aujourd’hui ?
- Non, rien de spécial.
- Alors, prépare la table, on arrive !
Eberluée de l’avènement, je reste interdite, le cornet à la main. « On arrive », quelle surprise. C’est Alice, une collègue, une amie, qui habite à mille lieues de chez moi. Parce que, bien sûr, je vis dans une campagne profonde, loin des villes et des routes fréquentées, à l’orée d’un village, celui qui veut que l’on emprunte la petite voie qui serpente à travers champs pour le rejoindre.
Elle s’occupe des poules, me dit-elle et se met en route. Comme ça, je verrai leur nouvelle voiture. Une « Naturel-Cines », bleu glacier me dit Charles tout en débarquant un caisson plein de cocottes, plats, bouteilles et garnitures dignes de la plus grande chaussette du Père Noël. Une voiture à la parure appropriée à la saison.
La fête se dessine. Alice tâtonne avec les boutons de ma cuisinière auxquels elle ne comprend rien et se rabat sur le poile à bois qui trône dans mon bureau. C’est là que les casseroles se laisseront bercer par la douce chaleur du feu. C’est magique.
Hier, j’ai découvert une bouteille de champagne qui traînait dans la chambre froide creusée à même la roche. J’avais oublié qu’elle fut là. La vie, elle, n’avait pas oublié et hop, la voici sabrée par Charles qui, drapé d’élégance, nous fit mousser le nectar.
Les bulles chantent. Les verres tintent, nous trinquons à la Vie qui n’hésite pas à nous adresser un clin d’œil complice. Quel fabuleux cadeau de Noël.